Le 6 novembre 2020
Ce mois de novembre est placé sous le signe d’un nouveau confinement pour lutter contre la deuxième vague épidémique. Au lieu de protéger l’ensemble de la population, ce confinement continue de creuser les inégalités et met en danger des individus au profit de l’économie en voulant maintenir l’activité en priorité. Au sein des établissements scolaires, les protocoles sont impossibles à mettre en œuvre et la situation met alors en danger les élèves, les enseignants, les personnels mais aussi leur famille. Dans les grandes villes, l’utilisation des transports en commun pour se rendre au travail est angoissante tant les distances sont difficiles à respecter. Quant aux professionnels soignants, elles et ils sont à nouveau en première ligne sans moyens et sans personnels supplémentaires.
Les jeunes que la JOC rejoint sont inquiets pour leur avenir. Entre crise sanitaire, crise économique mais également crise sociale, elles et ils ne savent pas de quoi demain sera fait. Pour cette génération et celles qui suivent, il est nécessaire de mettre en place de véritables politiques jeunesses et non pas les forcer au silence et mettre en place des lois ou dispositifs pour rentrer dans des cases de « bons citoyens » à l’exemple du SNU. L’entrée sur le marché du travail des jeunes du milieu ouvrier et des quartiers populaires est d’autant plus difficile face à cette crise que nous vivons. Entre discriminations à l’embauche et difficultés d’accès aux diplômes, elles et ils paient le prix fort de cette crise en étant dans l’impossibilité de rechercher un emploi. Les jeunes privés d’emploi n’ayant jamais travaillé sont alors de plus en plus nombreuses et nombreux et ne bénéficient d’aucune aide face à cette absence d’activité tant qu’elles et ils n’ont pas 25 ans pour prétendre au RSA. Cette situation doit changer, ces inégalités doivent cesser.
La JOC revendique des mesures concrètes et rapides pour améliorer la situation dans les établissements scolaires. Nous demandons également que de nouveaux moyens soient alloués aux hôpitaux et aux personnels soignants qui sont indispensables dans cette crise sanitaire depuis un an et qui ne sont toujours pas reconnus à leur juste valeur. Enfin, la JOC revendique que le RSA puisse être élargi aux moins de 25 ans le plus rapidement possible.
La JOC souhaite aujourd’hui, plus que jamais, que chacun et chacune puisse construire sa vie librement malgré ce climat sociétal sombre où trouver un emploi, trouver un logement, se soigner ou encore se nourrir relève du parcours du combattant pour de trop nombreux jeunes du milieu ouvrier et des quartiers populaires.
La Jeunesse Ouvrière Chrétienne