Duncan est en terminale Service à la Personne, à Merville (59). Il souhaite travailler avec les personnes âgées, une fois qu’il aura obtenu son bac : « Dans ma tête je me dis qu’on apprend que par les personnes plus grandes que nous, c’est aussi un moyen de découvrir plein de choses avec ce public. Si j’étais à leur place, j’aimerais bien qu’on s’occupe de moi. ».
Au-delà de son engagement dans son métier, Duncan a de nombreux talents, qu’il garde encore un peu secret : il dessine superbement et il écrit des textes, qu’il met en musique. Cela fait des années, qu’il écrit : « au début c’était un peu difficile de commencer, mais avec mon vécu et ce que les gens me racontent, c’est ça qui m’a permis d’écrire de vrais textes. Avant, y avait quelques phrases par-ci par-là, mais ça se base sur mon vécu, sur mon histoire ». Lors d’une rencontre, avec Cécile, point d’appui sur la fédération d’Hazebrouck, j’ai eu la chance et le privilège d’entendre les textes de Duncan. Quand je dis la chance et le privilège, c’est parce que Duncan n’ose pas trop partager ses textes. Ils sont tellement intimes qu’il ne peut pas aller les clamer dans la rue à qui veut bien les entendre. Et pour cause ! Ces textes sont percutants, ils ne laissent pas indifférents, par leur vérité, par les sujets dont ils traitent. De la relation amoureuse, à la misère, Duncan sait toucher les cordes sensibles, notamment en abordant la question du suicide des jeunes, de la scarification. Pour lui, c’est un exutoire, une manière d’extérioriser ce qu’il vit ou ce que les personnes qui l’entourent lui racontent. Cela lui permet de prendre du recul tout en clamant combien la vie est belle quand on fait le choix de la vivre pleinement !
Avoir un talent, pour Duncan, « c’est quelque chose d’unique qu’on a en nous, que tout le monde peut avoir, mais qui est propre à chacun ». Duncan souhaite pouvoir mettre ses talents au service de la jeunesse. En effet, il va contacter le Centre Social de Merville pour organiser un débat sur le suicide avant la fin 2016.