Après un long voyage pour arriver au Rassemblement Européen des Militantes et Militants, les jocistes français sont arrivés à Porto ! Durant 3 jours, des jocistes d’Espagne, de Catalogne, du Portugal, d’Italie, de l’Angleterre et des Pays de Galle et de France se réunissent pour partager sur l’avenir du travail.
Lors de cette première journée, il y a eu une présentation de l’activité de chaque mouvement national : les campagnes nationales d’action, là où la JOC est implantée, les problématiques que rencontrent les jeunes, … Caritas International est intervenu pour expliquer les différents projets menés en Europe. Suite à cela, une messe a été célébrée en portugais pour ouvrir la rencontre. Les jeunes ont pu partager sur leurs conditions de travail et sur ce qu’elles et ils perçoivent de l’évolution du monde du travail. Cet échange a été complété par un apport fait par un représentant de la Commission des Affaires Sociales de la COMECE et une représentante de l’OIT. Tous les deux ont pu expliquer les évolutions qui transforment le monde du travail actuellement et les défis pour permettre un travail décent.
Julie, jociste du Puy en Velay et David, jociste de Lyon nous donnent leur impression sur le Rassemblement.
Julie : « Je suis venue au REM parce que j’avais envie de rencontrer des gens et de voir comment les autres européens vivent le monde du travail en tant que jeunes, s’ils avaient les mêmes appréhensions que nous. J’ai beaucoup appris sur les conditions de travail dans les autres pays. Je constate que leurs situations étaient similaires aux nôtres même si ce n’est pas les mêmes lois. On se retrouve dans les mêmes situations : les études sont chères, on a boulot qui ne correspond pas aux études que l’on a faites, on est obligés de changer d’orientation. Voir qu’elles et ils ont la même force et la même envie que nous de faire changer les choses, c’est beau. Aujourd’hui, il y a eu la messe en portugais. C’était une belle découverte de voir comment on arrive à faire une messe même si ce n’est pas dans notre langue. On comprend ce qui se passe, on est dans le mouvement. Il y a une dimension universelle que j’ai beaucoup apprécié. Je suis aussi contente d’avoir rencontré d’autres jocistes français, d’avoir une vision plus globale de ce que c’est la JOC et ce qui se passe, on fait la JOC dans notre petit patelin, mais de voir qu’on la fait partout de la même manière, d’une manière plus globale, c’est vachement sympa. »
David a participé au dernier REM en 2011 à Rimini, il souhaitait revivre cette expérience forte… Et par chance, il a retrouvé deux jeunes qu’il avait rencontré en Italie. Il nous explique qu’il est « venu pour porter la parole des copains de l’équipe, à partir de la Révision de vie préparatoire. J’ai pu porter la réalité de mes copains par rapport à ce qu’ils vivent au travail en France, auprès des différentes Joc d’Europe. C’était très important pour moi de faire passer ce message. Dans les échanges avec les jeunes d’Europe, on se rend compte qu’il y a un manque de reconnaissance et de respect du droit du travail, partout. Je me suis rendu compte qu’ils n’étaient pas protégés de la même manière que nous : il n’y a pas d’allocations par exemple quand tu ne travailles pas. Une jociste expliquait qu’elle dépendait de ses parents, elle n’ose pas demander d’avoir de l’argent même lorsqu’elle a des problèmes ». David a été discuté avec l’intervenante de l’OIT pour savoir comment l’OIT pouvait intervenir auprès des pays pour faire respecter les droits internationaux du travail. Il nous raconte : « Les organisations syndicales, les associations peuvent écrire une requête à l’OIT, pour expliquer que le gouvernement ne respecte pas dans les droits internationaux du travail, en donnant des éléments précis. Quand l’OIT reçoit la requête, il étudie la question et interpelle le gouvernement qui doit alors se défendre en donnant des éléments pour justifier que le droit n’est pas respecté. »