Julie est membre du collectif qui prépare la Perm’ saison de La Baule (44) depuis deux ans. D’abord participante, elle s’investit aujourd’hui pleinement dans l’organisation.
Julie a 24 ans, elle habite dans les environs de Nantes où elle a rejoint la JOC il y a cinq ans. Après deux CAP en hôtellerie-restauration et une formation supplémentaire dans le même domaine, elle est privée d’emploi depuis 2 ans. Il y a 4 ans, Julie découvre la perm’ saison : « je suis allée à la perm’ saison de La Baule avec des amis. J’avais envie d’y aller pour l’ambiance mais aussi pour partir en vacances car je ne pars pas souvent. Depuis, j’y vais tous les ans ! »
À La Baule, Julie découvre l’aller-vers : « c’était difficile au début car je suis timide, mais maintenant je suis habituée. Le contact avec les saisonniers me plait, échanger avec eux, comprendre ce qu’ils et elles vivent. » Autre découverte pour la jeune fille : une meilleure connaissance du droit du travail.
Il y a deux ans, la jeune militante fait un pas de plus dans son engagement et intègre le collectif de préparation de la perm’ saison. Elle y découvre l’envers du décor : « c’est beaucoup de travail avant la saison, c’est un peu compliqué parfois mais on rigole bien ! En ce moment, on cherche un lieu pour dormir, on galère un peu… Nous avons bloqué les dates, le local pour l’accueil saisonnier, mais on n’a pas encore de lieu pour dormir ».
Pour Julie, le projet des perm’ saison est important pour aider les saisonnières et les saisonniers, des travailleurs et travailleuses précaires qui se retrouvent souvent en galère durant l’été (droit du travail non respecté, difficultés à trouver un logement…). Elle précise : « Je les prends comme des amis, c’est plus facile quand tu les considère comme des amis parce que tu leurs parles normalement ».
Et puis, les perm’ saison, c’est (aussi) l’occasion de vivre des moments vacances à moindre coût. « La perm’ saison me permet de quitter Nantes, de bouger, de prendre l’air marin pour 30 euros la semaine. Alors, j’en profite, j’y vais en juillet et en août ! » confie Julie. Et ce n’est pas tout, vivre la perm’saison c’est vivre le projet de la JOC : « j’y ai découvert la solidarité, l’entraide, l’aller-vers, les temps d’arrêt, la religion aussi…». Avant de se découvrir soi-même : « je suis moins timide. Avant je restais derrière les gens et je les laissais parler, maintenant c’est moi qui parle. »
Julie était présente lors du week-end national des collectifs perm’ saison en mars dernier : « j’ai pu découvrir d’autres fonctionnement de perm’ saison et maintenant j’aimerais bien participer à celle de Lourdes par exemple. »
Floriane Rodier
Portrait initialement paru dans Assez Zoné 183 pour avril 2018
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