Tou∙te∙s dans la rue le 10 octobre pour exiger un droit à l’avenir !
Alors que le quinquennat d’Emmanuel Macron débute, de multiples mesures mises en place par le gouvernement ont pour conséquence la dégradation du quotidien des jeunes. En témoigne par exemple la décision de baisser les APL de 5 euros par mois alors même que la précarité s’aggrave chez les jeunes. La précarité que connaissent les jeunes durant leur insertion professionnelle va également s’aggraver par les mesures contenues dans les ordonnances de réforme du code du travail, contre lesquelles les jeunes continuent d’exprimer leur opposition après s’est mobilisé∙e∙s lors des dates de manifestation du 12 et 21 septembre.
Les jeunes sont par ailleurs impacté∙e∙s par le délaissement de nombreux services publics qui leur sont cruciaux au quotidien. Ces services publics sont en effet mis en danger par les coupes budgétaires survenues lors du précédent quinquennat et à l’agenda du gouvernement actuel. Cette situation impacte en particulier le secteur éducatif.
En effet, alors même que les lycées et les universités subissent un sous financement chronique, ils font en effet face à un boom démographique important et ce depuis plusieurs années. L’augmentation prévue du budget de l’éducation nationale et l’enseignement supérieur, est loin de répondre à l’urgence du service public, alors qu’il faudrait par exemple 2 milliards d’euros supplémentaires par an aux universités pour leur permettre d’accueillir les étudiants.
Les conséquences néfastes de cette situation sont nombreuses : les conditions d’études se dégradent et créent de l’échec, le manque de moyens pour accompagner les jeunes dans leur orientation est criant, et en cette rentrée, les difficultés d’accès à l’enseignement supérieur sont particulièrement importante. 3700 bachelier∙e∙s sont en effet encore sans inscription dans l’enseignement supérieur, et des milliers d’autres sont inscrits dans des filières par défaut…
Pourtant, face à cette situation, le gouvernement envisage la pire des solutions : sélectionner à l’entrée des universités via la mise en place de « pré-requis », ce constituerait un recul historique. En effet le libre accès à l’université, c’est la garantie pour les jeunes de pouvoir choisir leur avenir, d’avoir accès à un haut niveau de diplôme. Au contraire, entraver la possibilité pour des jeunes de pouvoir poursuivre les études de leur choix, c’est figer leur destin, renforcer la reproduction sociale, et cela va à l’encontre de l’émancipation de chacun∙e.
Face à ces attaques, nous appelons l’ensemble des jeunes, lycéen∙ne∙s, étudiant∙e∙s, salarié∙e∙s, privée∙e∙s d’emploi, à se mobiliser partout et à participer massivement à la mobilisation du 10 octobre à l’appel des organisations syndicales de la fonction publique. Nous y serons présents dans des cortèges unitaires communs. Par ailleurs, nous nous retrouverons très rapidement à la suite de cette journée pour poursuivre la mobilisation et définir les initiatives communes que nous pouvons prendre.
Signataires : Ensemble Jeunes, Jeunes Ecologistes, Jeunes socialistes, JOC, LMDE, Mouvement Jeunes Communistes de France, MRJC, NPA Jeune, Osez Le Féminisme, Réseau jeune du Parti de Gauche, Solidaires Etudiant-e-s, SGL, UEC, UNEF, UNL