Lors de Stabili Job le 1er mai 1987, la JOC/JOCF, forte de la réunion de 500 délégués « Préca », accuse les politiques de « bousiller des vies », en recourant à une précarisation déjà massive de l’emploi chez les jeunes. Elle profite de la traditionnelle manifestation du 1er mai, pour promener une figure de dragon, évoquant métaphoriquement la lutte pour « terrasser le monstre de la précarité » !
On parlait déjà à cette époque de « génération sacrifiée », et le maître mot de ce rassemblement était d’informer, afin de voir sortir les jeunes de leur solitude et leur culpabilité.
Par ailleurs, sont organisés dans la journée les Etats Généraux de la Précarité, permettant de construire des revendications dans les domaines de la santé, de la formation, du statut des stagiaires, de l’accès au logement, des loisirs… « Sus à la galère ! » Non à l’absence de projets, à l’isolement, au doute et au repli sur soi, allaient claironner les jeunes présents.
Ce temps de partage, d’échange et de réflexion a regonflé à bloc les jocistes et les représentants 350 Perms’ Préca partout en France (cf. Newsletter de novembre 2016).
Seul gros point noir : la presse de l’époque se fit l’écho de responsables politiques qui ne firent que de brèves apparitions, d’écoutes tout au plus polies lors de ce Rassemblement, lorsqu’elle ne parle pas de mépris pur et simple. On ne citera ni noms, ni ministères… mais on peut tout de même regretter que près de 60 % de jeunes actifs en situation de précarité représentait déjà une belle masse électorale à ne pas négliger !