Dimanche 4 avril 2021
Nous montons vers Pâques le cœur tourné vers Jésus et tout ce qu’il symbolise pour nous, jocistes. Cette année, nous nous sommes concentrés sur trois piliers inspirés de la vie et de la parole du Christ : le pardon, le partage et la prière. Ces thèmes, qui semblent très abstraits au premier abord, sont en fait une inspiration, un souffle qui nous fait avancer en cette période si particulière.
Tout au long du Carême, à partir des témoignages d’Ali, de Rozane, de Nicolas et de Paul, nous avons redécouvert ensemble l’importance du pardon, relu notre vision du partage et pris le temps de parler de prière.
Nous avons redécouvert l’importance du pardon, pour construire notre vie, libérés de la colère, de l’incompréhension ou des contrariétés qui peuvent nous écarter de celles et ceux qui nous aiment et qu’on aime, de celles et ceux que l’on n’aime pas encore. Le pardon nous délivre de notre jugement et nous aide à dépasser le jugement des autres et toujours choisir de s’ouvrir. En cette année 2021, la JOC souhaite que Pâques soit l’occasion de s’accepter tels que nous sommes et d’accepter l’autre tel qu’elle ou il est.
Nous avons relu notre vision du partage, qui nous rend proche de l’autre, qui transforme cet « autre » en sœur, en frère. Ce partage qui peut parfois nous faire peur, nous demande d’oser aller vers l’inconnu. Ce partage, qui nous fait grandir, qui nous nourrit et nous fait avancer ensemble. Ce partage qui nous manque, alors que nous ne pouvons toujours pas nous rassembler. Ce partage que nous trouvons malgré tout dans les échanges que nous arrivons à maintenir, dans les petits gestes et dans la pensée tournée vers l’autre. Le collectif, qui est l’essence même de notre mouvement, reste ce qui nous fait espérer et sourire dans la difficulté. Il est notre inspiration perpétuelle et nous motive à construire une société plus juste et plus fraternelle ensemble.
Par la prière, nous avons enfin pris, repris, essayé de prendre, le temps de nous recueillir, et peu importe le résultat, nous avons fait la démarche de nous tourner vers Dieu. Nous lui avons confié notre vie, nos expériences et nos doutes, nous lui avons confié nos proches avec la certitude qu’Il a un projet pour nous, ensemble. Nous avons laissé une place à la foi dans nos vies, au Christ et à Dieu. En ce dimanche de Pâques, nous sommes invités à relire et témoigner de la place de Jésus vivant dans nos vies.
Pâques, c’est cette grande promesse que nous a fait le Christ : il nous a montré que chacun d’entre nous peut se relever, et qu’à sa suite, nous ne devons pas perdre la foi ni l’espoir d’un monde meilleur. Nous ne devons pas nous laisser vaincre par la peur ou le désespoir amplifiés par la crise actuelle. Nous pouvons saisir cette chance qu’Il nous donne de voir les signaux positifs qu’Il a disséminés dans nos vies. Nous devons agir, comme il a agi, pour construire ce monde.
Comme l’a développé le Pape François dans l’encyclique Christus Vivit : « Je veux t’inciter à cet engagement, parce que je sais que « ton cœur, cœur jeune, veut construire un monde meilleur. […] S’il vous plaît, ne laissez pas les autres être protagonistes du changement ! Vous, vous êtes ceux qui ont l’avenir ! Par vous l’avenir entre dans le monde. Je vous demande aussi d’être protagonistes de ce changement. Continuez à vaincre l’apathie, en donnant une réponse chrétienne aux inquiétudes sociales et politiques, présentes dans diverses parties du monde. Je vous demande d’être constructeurs du monde, de vous mettre au travail pour un monde meilleur. Chers jeunes, s’il vous plaît, ne regardez pas la vie “du balcon”, mettez-vous en elle, Jésus n’est pas resté au balcon, il s’est immergé ; ne regardez pas la vie “du balcon”, immergez-vous en elle comme l’a fait Jésus. »[1]
Ces trois piliers font écho au combat que la JOC a décidé de mener à travers la Campagne Nationale d’Action 2020-2022, « Au-delà des masques : faisons tomber les préjugés ». En effet, le pardon, le partage et la prière prennent un sens très concret lorsque les jocistes réfléchissent et agissent contre les discriminations dans notre société. En intégrant ces piliers à notre vie quotidienne, nous respectons et faisons respecter la dignité de chacun et chacune : de soi et de nos sœurs et frères.
Après une année de crise économique et sociale, où les conditions de vie, d’étude et de travail des jeunes n’ont pas évolué, que Pâques nous donne l’espérance d’un avenir meilleur. Participons à la construction d’une société nouvelle, sans classes et juste, plus solidaire et fraternelle.
Bonne montée vers Pâques à tous et toutes, dans la joie et l’espérance !
Nicolas Bellissimo, Président de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne
[1] Exhortation Apostolique Post-Synodale « Christus Vivit » du Saint-Père François aux Jeunes et à tout le peuple de Dieu, Chapitre 5, 174 (25 mars 2019)