L’édito de Lola Mehl, présidente nationale de la JOC, paru dans Assez Zoné #173 de mars 2019
La parole se libère chez les femmes : #MeToo, la ligue du LOL, le procès Baupin… De plus en plus de femmes osent dire les violences dont elles ont fait l’objet. Mais n’est-ce pas qu’une toute petite partie émergée de l’iceberg qui est visible au reste du monde ? Est-ce que chaque femme a les moyens de crier au monde ce qu’elle subit ? Sommes-nous toutes égales pour pouvoir quitter une relation violente, pour bénéficier de protections hygiéniques ? Pour parvenir à porter plainte et à résister face aux dédales de la justice ? Sommes-nous toutes égales lorsque des associations d’aide aux victimes ou d’hébergement d’urgence ferment suite au gel de subventions ? Sommes-nous toutes égales quand on traverse des pays dans l’espérance de la liberté et que l’on se retrouve asservies, vendues, violées ?
Nous pouvons arrêter de fermer les yeux sur ce qui se passe. Nous pouvons aussi à notre niveau, femmes et hommes, dire « stop, ce que tu vis n’est pas normal, n’est pas dans un rapport d’égalité ». Le 8 mars n’est pas « la journée de la femme », mais bien « la journée internationale des droits des femmes », dans nos engagements, soyons attentifs et attentives à partir à la conquête de nouveaux droits pour défendre la dignité de toutes et tous !
Lola Mehl, Présidente nationale de la JOC
Au sommaire d’Assez Zoné #173
Dossier L’esclavage moderne
Actus Au lieu d’accompagner : sanctionner
Focus Mélanie : son mémoire sur la JOC