La jeunesse s’opposera toujours au Front National et à l’extrême-droite !
Dimanche, partout dans le pays, c’est plus de 40 millions d’électeurs qui étaient appelés à se prononcer dans le cadre du premier tour de l’élection présidentielle.
15 ans après le « choc » du 21 avril 2002, l’extrême droite, incarnée par Mme Le Pen, accède de nouveau au second tour.
La progression et la banalisation du front national n’est pas un phénomène nouveau. Quand la République est un mot creux qui peine à se matérialiser dans la vie quotidienne, et que les services publics et les droits sociaux à cause des casses répétées qu’ils ont subies ne sont plus en capacité d’offrir une protection suffisante, il est normal que les partis antirépublicains prennent du terrain. C’est d’autant plus vrai après un quinquennat d’un gouvernement qui a été à l’encontre des aspirations de la jeunesse.
Pour nos organisations, le Front national ne sera jamais un parti comme les autres et nous ne resterons jamais sans voix face à sa progression.
L’accès au pouvoir de l’extrême droite en France aggraverait la vie des français-e-s. Le FN, dans son programme et dans ses actes attaque les droits des femmes, des personnes LGBT et stigmatisé les personnes discriminées en fonction de leur couleur de peau et des musulman-e-s en les mettant en opposition au reste de la population. En effet, les droits des femmes ne sont qu’un argument pour dérouler un programme islamophobe et le FN prévoit de défendre le droit à ne pas avorter, plutôt que l’accès à l’IVG. Marine Le Pen souhaite revenir sur le mariage pour tou-te-s ainsi que l’adoption par les couples homoparentaux. De plus alors qu’il se présente comme défendant les classes populaires, rien dans son programme n’est fait pour améliorer concrètement leur vie quotidienne. En faisant de la préférence nationale un axe central de son programme politique, le front national dévoile sa nature profondément antirépublicaine. Enfin, ce parti a toujours été un frein aux mobilisations sociales pouvant se tenir, dénonçant ces dernières et privilégiant un discours sécuritaire à la défense de nos libertés. Ce qui, dans un contexte d’état d’urgence serait d’autant plus dangereux.
Au-delà d’avoir des effets dramatiques sur nos vies dans l’immédiat cela rendrait plus difficile que jamais les possibilités d’organisation, de contestation, d’exercice de la démocratie et des mobilisations sociales.
Ces éléments sont d’autant plus vrais pour les jeunes qui subissent de manière plus fortes les discriminations, le bizutage social et les violences policières.
Nous ne donnons pas un blanc-seing au candidat qui serait élu. Qui que sera le ou la prochain-e président-e de la République, nous saurons faire entendre nos voix. Nous savons qu’il faudra nous mobiliser ensemble, dès aujourd’hui, pour faire vivre la solidarité et nos valeurs et ne pas laisser dans notre société les idées d’extrême-droite continuer à se développer. Il sera par ailleurs nécessaire d’obtenir des victoires pour améliorer les conditions de vie de tou-te-s et défendre notre modèle social. Et c’est pour ces mêmes raisons que nous appelons tout de même à faire barrage dans la rue et dans les urnes à l’extrême-droite.
Pour cela nous appelons tous les jeunes de ce pays à se déplacer le dimanche 7 mai pour faire barrage au Front national.
Mais avec autant d’importance, nous les appelons aussi à se rassembler dès que possible, et partout pour créer ensemble un barrage face à l’extrême-droite et ses idées par une mobilisation massive.
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Le Figaro