Jeunesse Ouvrière Chrétienne

Témoignage - Lise, infirmière, nous parle de son métier et de sa vision de la CNA

Lise, jociste de Clermont-Ferrand, infirmière, nous parle de son métier et de comment la CNA résonne en elle.

– Peux-tu te présenter ?
Je m’appelle Lise, j’ai 28 ans, je viens de la fédé de Clermont-Ferrand, je suis à la JOC depuis 5 ans. Je vis à Paris depuis 1 an et demi.

– Peux-tu nous parler un peu plus de ton métier ?
Je travaille comme infirmière dans un hôpital à Paris dans le service de suite de couche maternité. Là-bas, on prend en soin des mamans après l’accouchement, le temps qu’elles récupèrent et créent le lien avec leur bébé.

– En quoi la nouvelle Campagne Nationale d’Action fait écho à ce que tu vis ?
Tout d’abord par mon métier. Ensuite, en tant que femme, ce qui me parle le plus, c’est tout ce qui porte sur la santé des femmes, un sujet qui est récent car trop laissé de côté : on commence à peine à comprendre le fonctionnement de l’endométriose, on refuse le projet de loi sur le congé menstruel à l’Assemblée nationale… Je m’alarme aussi face à l’état de santé des minorités, mises de côté partout dans le monde.

– En quoi tu trouves que c’est important que la JOC, les jocistes, parlent de la santé ?
La JOC peut agir sur l’éducation à la santé, notamment avec les adolescents qui découvrent des problématiques liées à la puberté. Pour certaines familles ce sont des sujets tabous donc c’est plus compliqué pour les jeunes d’appréhender cette période de leur vie. Les jeunes sont de plus en plus déprimés aujourd’hui. Chez les étudiants c’est difficile de jongler entre précarité, logement insalubre, éloignement de la famille, job étudiants… On n’en parle pas assez mais en JOC on peut !
J’ai grandi dans une famille aisée, le milieu populaire je ne le remarquais pas beaucoup. Mais quand j’ai commencé l’école d’infirmière, j’ai été confrontée à des étudiantes peu, voire pas aidées par leurs parents, qui devaient donc avoir recours à des bourses, des prêts étudiants, des job étudiants. Là où je travaille, je rencontre des femmes qui sont issues de l’immigration, elles n’ont ni sécurité sociale ni mutuelles, et parfois pas de logement. Le milieu populaire est beaucoup plus touché.

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