Dernière mise à jour le 06.06.2023
Depuis l’annonce du gouvernement le 10 janvier 2023 revenant notamment sur le recul de l’âge du départ de la retraite à 64 ans, les contestations ont été vives dans tout le pays.
Les jeunes en particulier se sont mobilisés dans les manifestations depuis le 19 janvier 2023. Refusant cette réforme des retraites injuste et pénalisante, la JOC et plusieurs mouvements de jeunes, se sont réunis pour prendre position.
Voici les écrits qui ont été publiés :
- [19.01.2023] : Réforme des retraites : Les jeunes appellent à prendre la rue !
- [27.01.2023] : Retraites : les jeunes seront dans la rue le 31 janvier
- [6.02.2023] Retraites : les jeunes appellent à passer un cap les 7 et 11 février
- [16.02.2023] : Appel à la mobilisation de la jeunesse : les 7 et 8 mars dans la rue et le 9 on continue
- [15.03.2023] : un jociste de Bordeaux parle de la réforme
- [16.03.2023] : Tribune de la JOC contre la réforme des retraites dans le journal l’Humanité (article en entier ci-dessous)
- [23.03.2023] : Retrouvez la parole du mouvement « Politique, confiance, 49.3 : cherchez l’erreur ! »
- [20.04.2023] : Pour une réforme de progrès social et de civilisation – Contre le recul de l’âge de départ
- [06.06.2023] : Appel unitaire journée de mobilisation du 6 juin – (article en entier ci-dessous)
“Nous demandons le retrait du projet de loi sur les retraites”
Publié sur l’Humanité le 16/03/2023
“La mobilisation des salariés du privé et du public, des jeunes, lycéens ou étudiants, des chômeurs, des retraités, à l’appel des organisations syndicales et de jeunesse, est soutenue par la société. Avec Chloé Corvée Présidente nationale de la Jeunesse ouvrière chrétienne.”
La réforme des retraites Borne-Ciotti va impacter l’ensemble du modèle social français et les jeunes du milieu ouvrier et des quartiers populaires seront parmi les premiers touchés.
En effet, pour obtenir la retraite à taux plein dès 64 ans, il faudra trouver un emploi dès 21 ans et travailler toute sa vie sans aucune période d’inactivité. Or, nous savons que le premier emploi stable est fixé à 27 ans. Aussi, le taux de chômage chez les jeunes est de 18%, soit 10 points au-dessus du reste de la population.
Ainsi, cette réforme va continuer de creuser les écarts et renforcer les difficultés d’insertion professionnelles. Les seniors continuant à travailler, le nombre d’emplois stables diminuera pour les jeunes. Ils seront alors contraints d’enchainer les contrats précaires et, dans les faits, ne pourront obtenir qu’une retraite à taux plein à 67 ans.
En tant que mouvement porté par des jeunes eux-mêmes, la JOC s’oppose à la réforme des retraites. Nous refusons de vivre dans une société qui n’investit pas dans sa jeunesse. Nous refusons la précarité à vie.
La société française estime que nous sommes son futur. Pourtant, la seule perspective que l’on nous donne est celle d’un avenir précaire tant dans la formation que dans l’emploi et la retraite.
C’est pourquoi la JOC, comme d’autres organisations de jeunes, se sont mobilisées dans les rues depuis le début des contestations le 19 janvier 2023. Nous souhaitons faire entendre notre voix pour lutter pour nos droits, pour s’assurer nous-mêmes de notre avenir. Nous continuerons les mobilisations et invitons les jeunes et les mouvements de jeunes à entrer dans le débat aux côtés des travailleurs et des travailleuses.
Chloé Corvée, Présidente Nationale
Contre la réforme des retraites, mobilisons la jeunesse le 6 juin !
Publié le 06.06.2023
Malgré une mobilisation historique, le gouvernement s’obstine et passe en force avec sa réforme des retraites. Les syndicats n’en veulent pas, l’Assemblée nationale n’en veut pas, les travailleurs et travailleuses n’en veulent pas, les grèves et les manifestations sont toujours massives. Même si nous n’avons pas encore gagné, Macron a perdu la bataille idéologique.
La jeunesse refuse encore une fois d’être le laboratoire d’expérimentation du gouvernement : SNU, parcoursup master, répression policière, réquisition des logements étudiants pour les JO.
La précarité étudiante est exorbitante et les jeunes travailleurs et travailleuses n’ont pas tous un revenu décent. La France produit plus de richesses que jamais, mais celles-ci n’ont jamais été aussi mal réparties. En refusant d’aller chercher l’argent où il se trouve, en refusant de s’attaquer au capital, le gouvernement s’enferme dans une logique libérale à bout de souffle.
Ce gouvernement ne cesse de multiplier les dénis de démocratie par la répression du mouvement social, l’absence de prise en compte de l’opposition toujours massive à la réforme, et par l’usage de tout l’arsenal constitutionnel visant à rationaliser le parlementarisme. Après avec le passage d’un texte de fond dans le Projet de Loi Finance de la Sécurité Sociale Rectificatif pour réduire le temps de débat, l’usage du 49-3 pour passer en force, du 44-2 pour supprimer des amendements lors d’une discussion sur un texte et le 44-3 qui a permis un vote bloqué au Sénat permettant de ne pas voter sur chacun des amendements.
En refusant de reculer face à un mouvement social historique et en empêchant le vote à l’Assemblée par des arrangements avec la Constitution, la minorité présidentielle s’est enfoncée dans un déni de démocratie sans précédent.
Avec toutes les forces de notre camp social, avec l’intersyndicale au cœur de la mobilisation contre cette réforme des retraites, allons au combat. Mobilisons-nous massivement et construisons une riposte populaire le 6 juin dans nos lycées, nos universités, nos entreprises et déferlons en nombre dans la rue jusqu’au retrait !