Parole du mouvement – Elections départementales et régionales 2021
Les 20 et 27 juin, les Français, âgés de 18 ans inscrits sur une liste électorale sont appelés aux urnes pour choisir les candidats qui les représenteront dans le cadre des élections départementales et régionales.
Rappelons le périmètre d’action de ces élus : collèges & lycées, transports régionaux, politiques jeunesse et politique de l’emploi … Les conseils départementaux et régionaux gèrent également les politiques de soutien aux entreprises, thème très actuel, mais aussi l’environnement et la transition énergétique à l’échelle régionale ou départementale. De grands sujets dont l’influence est radicale sur la vie des jeunes du milieu ouvrier et des quartiers populaires.
Ainsi, la Jeunesse Ouvrière Chrétienne appelle chaque citoyen ou citoyenne à se rendre en bureau de vote pour exprimer sa voix dans les urnes et défendre les droits des jeunes. A travers l’expression du vote, c’est notamment la défense de la représentation des jeunes dans les instances politiques que nous soutenons. Après des changements inquiétants sur le sujet cette année, comme le changement de composition du groupe des Organisations Étudiantes et Mouvements de Jeunesse ou encore la perte du siège d’ATD Quart Monde au Conseil Économique Social et Environnemental, c’est le bon moment pour se mobiliser et protéger cette représentation des jeunes et des personnes en situation de précarité qu’on attaque de toutes parts. La JOC demande une représentation des jeunes par les jeunes dans les instances publiques, et ce, à travers “la fin de la restriction d’âge sur l’ensemble des mandats représentatifs de la vie économique, sociale et ecclésiale ; ainsi que l’interdiction du cumul des mandats en nombre et en durée.” Cette demande est exprimée dans la doléance 33 du Cahier de doléances, rédigé par la JOC en 2017 et toujours d’une frappante actualité.
Concrètement, la JOC soutient la prise d’autonomie des jeunes, quelle que soit leur situation (travailleurs stables ou précaires, privés d’emploi, étudiants, alternants, jeunes en formation…). Cela passe par l’extension du RSA aux moins de 25 ans sans condition, la simplification et l’augmentation des aides pour passer le code et le permis, la lutte contre le non-recours aux aides sociales en facilitant leur accès, l’octroi de moyens aux structures d’accompagnement des jeunes : les Points Infos Jeunesse, les Missions Locales… Côté logement, la JOC demande la mise à disposition de logements décents et abordables pour les jeunes.
En matière d’emploi, la JOC s’insurge contre la banalisation de la difficulté d’accès à un premier emploi stable en faisant passer les jeunes par des stages, des services civiques, des CDD, de l’intérim … Ces étapes ne doivent en aucun cas être un rite de passage mais des cas isolés, la normalité devant être l’accès à l’emploi digne dès l’entrée dans le monde du travail.
Nous, jeunes du milieu ouvrier et des quartiers populaires, voulons prendre part à la vie de la société par le travail. La doléance 22 de notre cahier le précise bien : “Nous voulons que chaque parcours soit valorisé. Pour agir en ce sens et garantir une égalité de toutes et tous lors des candidatures à l’embauche, nous voulons supprimer les critères d’expériences sur les annonces de recrutement. Les entreprises doivent s’engager à former les nouveaux arrivants et arrivantes pour leur permettre d’y prendre pleinement leur place. Par cette action, nous voulons favoriser l’échange de savoirs entre les plus anciens et ces nouveaux arrivants.” Cela fait le lien avec la situation vécue et dénoncée par Elodie, 24 ans en 2017 : “Mon travail ne me rend pas heureuse car j’ai le sentiment d’être, en tant qu’apprentie, une simple variable d’ajustement au sein de la structure dans laquelle je travaille. Je n’ai pas l’impression d’être considérée à ma juste valeur. Remise en cause de ma légitimité car peu d’expérience professionnelle.”
Pour les jeunes en stages, services civiques, alternance ou en apprentissage comme Elodie, la JOC souhaite qu’une rémunération plus juste soit mise en place : les gratifications ou compensations sont insuffisantes et ne sont pas à la hauteur du travail que fournissent les jeunes, qui pourtant s’apparente souvent à un emploi réel pendant plusieurs mois.
Rendez-vous dans les urnes les 20 et 27 juin prochains, ta voix compte !