Petit retour en arrière, avec glané ici ou là sur la seconde moitié des années 80, ce petit bouquet d’Actions Représentatives (re)cueilli dans les archives des Perm’Préca.
L’ANPE se retrouve parfois dans le collimateur de la JOC : en Vendée par exemple, on aimerait qu’elle soit plus efficace, tout en dénonçant au passage la dernière réforme dont elle fait l’objet début 1987. En 1985, à Roubaix, on trouve également cette étonnante mais néanmoins logique revendication : éliminer l’expression « expérience exigée » des offres d’emploi, car celle-ci ne s’acquiert véritablement… qu’en travaillant !
A Lille, lors du Rassemblement Jeun’Avenir, le 13 Mars 1988, sont débattus tous les grands thèmes du moment : Sécurité Sociale pour tous, gratuité des transports en commun pour les jeunes précaires, formation obligatoire pour les Travailleurs d’Utilité Collective (TUC) et abrogation de la circulaire Seguin…
En Lorraine et dans l’Orne, on retrouve également cette circulaire Seguin qui semble faire l’unanimité contre elle, en cherchant visiblement à radier de l’ANPE tout chômeur qui refuserait un contrat TUC. Les jocistes de ces régions profitèrent par ailleurs de ce combat pour demander un réaménagement du contrat TUC par des actions de formations, une augmentation de son indemnisation.
A Nantes allait déjà s’ébaucher Ce vieux rêve qui bouge[1] : rien moins qu’un… « revenu minimum » avoisinant les 3 000 francs à l’époque !
En Région Parisienne, la gratuité de la Carte Orange pour faciliter la recherche d’emploi chez les jeunes précaires est la principale revendication des Perm’Préca : pétition récoltant autour de 12 000 signatures en avril 1988. La gratuité des déplacements en bus pour les chercheurs d’emploi : c’est ce que demandait aussi la ville de Dole dès 1987. Idem pour Toulouse, où après une belle manif en septembre 1986 et 4 000 signatures récoltées, chômeurs, stagiaires et TUC allaient pouvoir bénéficier en février 1987 de la gratuité des bus jusqu’à 20h en semaine (au lieu de 17h initialement).
(A Suivre…)
[1] Titre d’un court-métrage d’Alain Guiraudie, sorti en 2001 et présenté à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes la même année. Dans une usine sur le point de fermer où il ne reste plus que quelques personnes, un jeune technicien vient démonter la dernière machine. Tandis qu’il travaille, il fait la connaissance des ouvriers qui attendent la fin de la semaine en bavardant et en se promenant.