JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ 2025 - PAROLE DU MOUVEMENT, Fédération de Savoie
5 avril 2025,
Ce que c’est, pour nous, “prendre soin de soi”
La majorité d’entre nous pensent que prendre soin de soi, c’est pratiquer des activités, se faire plaisir, bien manger, être bien entouré et faire attention à sa santé, autant physique que mentale.
On croit que c’est aussi avoir une bonne hygiène de vie, faire du sport, et être bien dans sa peau. La religion, pour certains, permet d’avoir une stabilité : aller prier, ça fait du bien.
L’entourage joue un grand rôle aussi : il motive à faire des activités, à se sentir mieux, à sortir de chez soi. Et puis, quand les gens qui t’aiment te voient mal, ça les touche. Ils se soucient de toi.
On connaît nos droits, mais ce n’est pas toujours facile
La majorité d’entre nous connaît ses droits en matière de santé. On sait qu’il existe des aides comme la carte vitale et les mutuelles. On a accès aux soins, mais les démarches peuvent nous bloquer. Il y a aussi des lieux pour aider, on en connaît certains, mais la plupart ne les fréquentent pas. Parfois ce n’est pas à côté de chez nous, parfois on ne sait même pas que ça existe. Et même quand c’est accessible, il y a des freins : le coût, ou le manque de temps.
Le regard des autres, ça pèse lourd
Ce qui revient beaucoup, c’est le jugement. Le regard des autres influence nos choix de vie. Être différent, c’est souvent vu comme “bizarre”.
Notre manière de nous habiller, de nous exprimer, nos façons d’agir : tout ça déclenche des jugements. Parfois, ce regard peut nous aider à évoluer, mais parfois aussi, il peut faire très mal.
Ce dont on a du mal à parler
Il y a beaucoup de sujets tabous qu’on n’arrive pas à aborder, même entre amis. En première place : la vie sexuelle. Ensuite, l’orientation sexuelle, la vie affective, l’identité de genre et la santé mentale.
Le dernier sujet tabou, c’est le modèle unique de réussite sociale : comme s’il n’y avait qu’un seul chemin possible pour réussir.
Ce qu’on voudrait
On a besoin de temps, d’activités physiques, d’un bon entourage et d’argent pour pouvoir vraiment prendre soin de nous.
On voudrait travailler moins pour avoir une vie plus équilibrée.
C’est pour ça qu’on revendique une semaine de travail à 32 heures : pour pouvoir dégager du temps pour soi, pour sa santé, pour vivre.
On voudrait aussi que, dans les écoles, il y ait chaque semestre une journée de sensibilisation et de découverte d’associations autour du bien-être, de la communauté LGBT, des relations. Et surtout, qu’il y ait plus de temps d’échanges organisés à l’école, de manière générale, pour que la parole circule entre élèves, pour créer du lien.
Ce qu’on croit
Je crois que prendre soin de soi, c’est très important.
Je crois que les jeunes devraient pratiquer plus d’activités physiques, avoir un bon entourage, et prendre du temps pour eux, parce que c’est essentiel pour se sentir bien dans sa peau.
Je crois qu’on devrait tous avoir un espace pour parler, sans avoir à se renfermer, parce que se renfermer, ça tue à petit feu.
Et si je devais résumer ce que j’ai compris de tout ça, je dirais ce que Jésus me dirait à moi : “Ne te soucie pas du regard des autres. Fais ce qui te plaît. Crois toujours en toi. La vie, c’est un cadeau, alors prends-en soin.”
