JOURNÉE MONDIALE DE LA SANTÉ 2025 - PAROLE DU MOUVEMENT, Fédération du Havre
5 avril 2025,
Grâce à notre enquête ‘Parlons Santé’, nous avons donné la parole aux jeunes des milieux ouvriers et quartiers populaires autour de l’accès aux soins, des sujets qui leur semblent tabous et de ce que représente prendre soin de soi pour eux.
Les résultats montrent toujours des inégalités d’accès à l’information, aux aides et de connaissance de nos droits. Ces inégalités dépendent notamment de notre genre ou de notre situation.
Ainsi les hommes affirment plus connaître leurs droits en matière de santé que les femmes. Les femmes expriment également plus que les hommes que les démarches administratives ne leur permettent pas de prendre soin d’elle.
Elles sont par ailleurs 75% à affirmer que le regard des autres influence leur estime de soi, contre seulement 40% des hommes.
Ces difficultés sont notamment ressenties par les étudiants. Selon nos résultats, ils se sentent les plus touchés par le manque d’aides et l’offre de soins pas suffisamment adaptée pour qu’ils prennent soin d’eux.
De plus, de nombreux sujets restent tabous pour les jeunes interrogés. Les sujets de vie sexuelle, de santé mentale et du modèle unique de réussite sociale imposée par la société sont ceux qui restent les plus complexes à aborder.
Néanmoins très peu de jeunes connaissent des lieux pour aborder ces sujets et les fréquentent. 58% des hommes disent ne pas en connaître contre 38% des femmes.
Face à ces constats, nous voyons que notre système de santé ne répond pas de manière égale aux besoins de chaque jeune. Ainsi, portés par nos valeurs et nos convictions, nous croyons que chaque jeune doit pouvoir construire son avenir avec confiance et dignité.
Comme l’affirme Boris « prendre soin de moi, c’est prendre soin des autres ».
Ainsi tout comme lui, nous croyons qu’être attentif à l’autre est important et qu’une société construite sur l’entraide et le partage aidera chaque jeune à y trouver sa place.
De plus, nous croyons en l’éducation, notamment populaire, comme moyen important de sensibilisation, de transmission et d’échanges sur les sujets liés à notre santé, dès le plus jeune âge afin de se sentir à l’aise dans sa peau.
Les résultats de notre enquête le montrent clairement : il reste des inégalités et des difficultés d’écoute et d’échanges. Or nous refusons de rester passifs face à ces constats et voulons agir pour un monde plus juste.
Ces inégalités peuvent mener à la précarité et à l’injustice sociale.
De nombreux jeunes affirment avoir besoin d’argent pour pouvoir prendre soin d’eux. Cela passe également par l’alimentation, le temps, le repos ou encore l’écoute des autres.
Or il est parfois difficile de disposer de tout cela lorsque notre situation est précaire, que l’on doit cumuler un emploi en plus des études ou se serrer la ceinture à la fin du mois.
Ainsi à la JOC, nous affirmons qu’il est nécessaire que chaque jeune puisse être entendu. Nous affirmons que leur parole a de la valeur afin de lutter concrètement pour construire un avenir plus juste.
Ainsi, nous, jeunes des milieux ouvriers et quartiers populaires, revendiquons un accès égal aux soins et l’amélioration de la connaissance de nos droits.
Nous voulons une meilleure prise en compte des situations de chacun. Nous souhaitons la mise en avant des lieux d’écoute et de partage face à nos difficultés pour ne plus se sentir seuls.
Les sujets qui restent aujourd’hui tabous ne doivent plus l’être et nous devons être accompagnés afin de se sentir soutenu et à l’aise dans les discussions.
A la suite de Jésus-Christ, notre foi nous invite à refuser la fatalité, à toujours porter un regard d’amour sur nos proches et nos copains pour toujours mieux vivre ensemble.
Nous voulons donc pouvoir agir ensemble entre jeunes mais également avec les organismes, associations et mouvements agissant sur les sujets de la santé, pour que les paroles recueillies lors de notre enquête améliorent les services et l’accès aux lieux existants.
Pour nous jocistes, il est donc essentiel de lutter ensemble pour que les jeunes des milieux ouvriers et des quartiers populaires puissent prendre soin d’eux !
JEUNESSE AUX 1000 VISAGES, MONTRE TES RICHESSES !
